Le CAC 40, des origines à aujourd’hui
Lorsqu’on parle d’économie ou d’entreprises françaises, des noms prestigieux ressortent souvent. Hermès, LVMH, Airbus, Vinci et autres font rayonner le savoir-faire français à l’échelle de la planète. Ces entreprises ont un point commun : elles font partie de l’indice financier emblématique de la bourse de Paris, le CAC 40. Véritable baromètre de l’économie française, cet indice est incontournable pour les investisseurs. Nous passons en revue les étapes marquantes de son histoire depuis sa création il y a une trentaine d’années jusqu’à aujourd’hui.
Les origines 1987 – 1988
L’idée d’un indice français a été formellement validée en décembre 1987. Cependant, ce n’est qu’à la mi-juin 1988 que le CAC 40 a fait son entrée officielle sur les marchés. L’acronyme CAC signifie Cotation Assistée en Continu. L’indice se compose de 40 entreprises parmi les 100 plus grosses capitalisations boursières françaises. Il se veut représentatif de l’ensemble des secteurs de l’économie.
En comparaison avec d’autres indices, le CAC 40 est donc relativement jeune. Le Dow Jones (Dow Jones Industrial Average ou DJIA), considéré comme l’un des plus anciens indices boursiers, a pour sa part vu le jour en 1897 à l’initiative du Wall Street Journal.
Une courbe ascendante jusqu’en 2000
La valeur de départ de l’indice CAC 40 fut fixée à 1000 points. Depuis sa création, l’indice CAC 40 varie en fonction de divers éléments. Parmi les principaux facteurs influençant les performances du CAC 40, on peut citer les éléments suivants : les turbulences économiques, les crises imprévues et les changements politiques.
L’évolution de l’indice témoigne de l’impact de ces facteurs. Après un bref tassement durant la première moitié des années 1990, le CAC 40 a augmenté en continu jusque dans les années 2000. Le plus haut historique du CAC 40 a été atteint le 4 septembre 2000 avec un niveau de 6922 points. Par la suite, les crises imprévues qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001 ainsi que l’éclatement de la bulle internet ont entraîné une forte chute.
2003 – 20 : performances en dents de scie
Après l’éclatement de la bulle internet, le CAC 40 s’est remis progressivement pour dépasser à nouveau les 6000 points en juin 2007. C’était sans compter sur la crise des subprimes venue des États-Unis. L’ensemble de l’économie mondiale a été contaminée dans les années qui ont suivi. En 2009, le CAC 40 repassait en dessous des 3000 points. Néanmoins, le CAC 40 affiche une tendance globalement haussière depuis lors, malgré quelques soubresauts.
2021 : une performance record ?
L’impact de la crise sanitaire de 2020 fut de courte durée sur les marchés financiers. Malgré des perspectives encore en demi-teinte pour le secteur touristique, la plupart des voyants sont au vert pour l’économie française. Il est fort possible que l’année 2021 soit l’année de tous les records. Certains se prennent d’ailleurs à rêver à la barre mythique des 7000 points.
À l’heure où la globalisation est de mise, difficile de prédire comment évoluera l’indice. En effet, le CAC 40, à l’instar des autres indices-phares, est dorénavant tributaire des évolutions de l’économie mondiale et du contexte géopolitique international.
Sa composition pourrait également évoluer, témoignant des mutations en cours dans la société. Si certains constituants comme Air Liquide, L’Oréal ou Sanofi faisaient partie du CAC 40 d’origine et sont bien installés, de nouveaux candidats se pressent déjà au portillon. C’est le cas d’Eurofins Scientific ou encore de Bolloré qui pourraient faire leur entrée à l’avenir. Nul doute que le CAC 40 reflètera encore pendant de nombreuses années le pouls de l’économie française et restera un des indices favoris des investisseurs.